Nathalie Sarraute au sujet du tropisme
Entretien avec Geneviève Serreau, La Quinzaine littéraire, 1er mai – 15 mai 1968
Il me semble, quant à moi, qu’au départ de tout il y a ce qu’on ressent, le “ressenti”,
cette vibration, ce tremblement, cette chose qui ne porte aucun nom, qu’il s’agit de transformer en language.
Elle se manifeste de bien des façons…
Parfois d’emblée, par des mots, parfois par des paroles prononcées, des intonations,
très souvent par des images, des rythmes, des sortes de signes,
comme de lueurs brèves qui laissent entrevoir de vastes domaines…
Là est la source vive.